Décédée récemment / La communauté des exilés salue la mémoire de Mme SON YA, fille du ministre Guirieoulou Emile

Décédée au Ghana / La communauté des exilés salue la mémoire de Mme SON YA, fille du ministre Guirieoulou Emile Après les journées de présentation officielle des condoléances, trois jours durant, au ministre Emile Guiriéoulou, la communauté des exilés au Ghana s’est mobilisée, samedi, au domicile de celui-ci pour une journée de prières et de recueillement à la mémoire de Mme Son Ya, née Josiane Guiriéoulou. « L’événement qui nous rassemble ce matin est certes douloureux, mais nous ne sommes point attristés comme les autres qui n’ont point d’espérance. La parole de Dieu nous enseigne qu’en toutes circonstances et occasions, nous devons rendre grâce à Dieu. Alors, nous disons merci à Dieu Tout-Puissant. Merci pour la vie. Merci de nous permettre d’être ici, réunis pour non seulement rendre un dernier hommage à Josiane mais aussi pour nous réconforter les uns les autres ». C’est par ces mots, que M. Alphonse Mangly, Directeur Général des Douanes ivoiriennes en exil et président du comité d’organisation des obsèques de Josiane Guiriéoulou à Accra, s’est adressé à l’entame de son mot de bienvenue aux nombreuses personnes qui ont fait le déplacement d’Accra pour témoigner de leur affection au ministre Emile Guiriéoulou et lui exprimer toute leur compassion à l’occasion de l’ultime séparation d’avec sa fille qui était conduite le même jour à sa dernière demeure à Glopaoudi, son village natale. En effet, la communauté des réfugiés au Ghana s’est massivement mobilisée. A la tête de ces exilés dont nombreux sont venus des camps d’Ampain, d’Egyikrom et de Fetenta, mais aussi des villes de l’intérieur du pays, l’on a noté la présence remarquée de la ministre Angèle Gnonsoa, celle du doyen Laurent Ottro entouré de Mme Jeannette Koudou, sœur cadette du président Laurent Gbagbo et de ses filles, et celle de son porte-parole, le ministre Justin Koné Katinan. L’on a noté également la présence affectueuse des membres du bureau de la Coordination Fpi en exil et de ceux de l’Ong, Arid, conduite par son président Roger Dakouri ainsi que ceux de Solidarité Wê. Poursuivant son intervention le président des obsèques dira : « C’est un moment de peine, un moment difficile, un moment où nous sommes vulnérables. Mais Dieu est avec nous et il est pour nous. Alors nous sommes sans crainte et confiants ». A sa suite, le ministre Justin Koné Katinan, en sa qualité de premier vice-président de la Coordination prendra la parole pour présenter officiellement les condoléances et la compassion des camarades du parti qui partage l’exil avec le ministre Guiriéoulou. Après quoi, l’apôtre Moïse Koré conduira la prière et le recueillement en invitant à méditer sur le parcours de l’existence et ses implications après la mort. A la fin, c’est à M. Pierre Témo assisté de M. Tahi Zoué qu’est revenu la charge de remercier, au nom de la famille, tous ceux qui ont fait le déplacement jusqu’au domicile du ministre Emile Guirieoulou pour partager sa peine. C’est dans la pure tradition wê que s’est achevée cette cérémonie d’adieu à Josiane Guiriéoulou.
Le Ministre Justin Koné Katinan : « Malgré le nombre de nos morts, nous sommes incassables »
Prenant la parole au nom de ses camarades du Fpi en exil, le ministre Katinan, en des termes très forts, s’adressera à l’assistance venu soutenir le ministre Guiriéoulou dans l’épreuve. Prenant l’image d’un enfant dont le cœur de l’innocence face à l’environnement souvent difficile et dangereux, s’exprime comme celui d’un être insouciant, le ministre Katinan invitera tous les exilés et particulièrement ses camarades du Fpi à demeurer comme un enfant. « Malgré ce que nous vivons, malgré les épreuves, ayons un cœur d’enfant. Acceptons cela. C’est le témoignage de notre engagement politique. Nous n’avons pas le droit de céder à l’adversité ». Puis égrenant la longue liste des morts parmi les exilés, des plus illustres aux anonymes, mais aussi présentant les difficultés quotidiennes vécues, le ministre Katinan, comme pour s’adresser au pouvoir d’Abidjan dira : « Malgré le nombre de morts dans nos rangs, malgré ce que nous vivons comme difficultés, nous sommes incassables. Nous avons décidé de tenir. Nous avons décidé de faire des sacrifices pour la Côte d’Ivoire. Ils veulent nous décapiter, mais nous devons tenir pour la Côte d’Ivoire ». Pour finir, le ministre Koné Katinan révèlera à l’assistance que le président Laurent Gbagbo, pour compatir à la peine de son collaborateur en exil a tenu à lui exprimer au ministre Guiriéoulou son affection.
Lazare KOFFI KOFFI