Des tirs nourris entendus près d'une caserne dans la capitale de Guinée-Bissau    En Allemagne, un Gambien condamné à la perpétuité pour crime contre l'humanité    Le Sénégal à la pointes des énergies renouvelables mais ne ferme pas la porte aux énergies fossiles    Togo : l'apprentissage à l'agroécologie devient populaire    L'Union européenne annule sa mission d'observation électorale en République Démocratique du Congo    Terrorisme : le Mali ouvre une enquête sur des chefs d'Al-Qaïda et des séparatistes touareg    Sierra-Leone : après l'attaque de Freetown, les autorités dénoncent une tentative de putsch    Scrutin à un tour, opposition fragmentée, M23... Les enjeux de la présidentielle en RD Congo    Burkina Faso : au moins 40 civils tués dans une attaque jihadiste de grande envergure à Djibo    Sierra Leone : la traque aux soldats mutins continue après les attaques de dimanche    Des élections législatives et régionales prévues au Togo d'ici "la fin du premier trimestre 2024"    Au Niger, le régime militaire abroge une loi contre les trafiquants de migrants    Sierra Leone : 20 personnes, dont 13 soldats, ont été tuées dans l'attaque menée dimanche à Freetown    Charles Blé Goudé : avec Guillaume Soro, "je demande que cela se règle par la voie du dialogue"    Déstabilisation, révolte ou tentative de coup d’État ? Ce que l’on sait des troubles en Sierra Leone    Le lac Malawi, un petit lieu de paradis pour les pêcheurs et les touristes    Sierra Leone : le gouvernement dit contrôler la situation après une journée de heurts à Freetown    Sierra Leone : le gouvernement dit contrôler la situation après une journée de heurts à Freetown    Présidentielle en RD Congo : la campagne est lancée, premier grand meeting de Denis Mukwege    Présidentielle en RD Congo : le prix Nobel Denis Mukwege tient son premier grand meeting    Madagascar : Andry Rajoelina réélu président, sa victoire contestée en justice    Musique : le duo togolais Toofan à la conquête des Folies Bergères    Afrique du Sud : Oscar Pistorius a obtenu une liberté conditionnelle    Début de campagne en RD Congo, Weah battu au Liberia, inondations en Somalie : l'hebdo Afrique    Crise migratoire : de nombreux Sénégalais tentent de rejoindre les îles Canaries    RD Congo : six candidats à la présidentielle déposent plainte    Le Tchad décrète une amnistie générale pour les auteurs de la répression meurtrière de 2022    Mali : à Kidal, l’État crée un "nouveau rapport de force communautaire" pour asseoir son pouvoir    En RD Congo, les "douze piliers" du Dr Denis Mukwege    "L'eau a tout détruit" : au Kenya, des inondations brutales après la sécheresse

Economie

Conférence internationale sur la confiance numérique/ La ministre Kaba Nialé formelle: " les échanges contribueront à éclairer les décideurs sur des approches innovantes "

  La Chaire Confiance numérique de La Fondation pour les Etudes et Recherches sur le développement international   (FERDI)  en collaboration avec le ministère de l’économie, du Plan et du développement a organisé mercredi 29 novembre 2023, à l’Ecole nationale Supérieure de Statistiques  et d’Economie appliquée (ENSEA), une conférence internationale  sur le thème "La confiance numérique, une condition à l'émergence de l'Afrique». Partenaire de cette rencontre, le Directeur de l’ENSEA, Dr Hugues Kouadio a souhaité la bienvenue à ses illustres hôtes et  les a remerciés d’avoir choisi cette école, leader de  formation de cadres statisticiens africains  pour accueillir cette importante conférence. 

Président de la FERDI , Patrick Guillaumont,  a indiqué que  cette conférence vise à contribuer aux débats sur la digitalisation en Afrique et formuler des recommandations pour favoriser le passage à l'échelle des innovations numériques, dynamisant l'émergence dans la région ouest-africaine.

Présidant  cette cérémonie, la ministre de l’économie, du Plan, et du développement, Kaba Nialé dont l’intelligence captive,  a révélé   lors de la cérémonie d’ouverture qu’ « avec la transformation numérique, les pays en développement ont une occasion formidable de stimuler l’innovation et de favoriser l’accès des populations à de meilleurs services. Ainsi, œuvrer à l’édification d’un avenir numérique inclusive constitue aujourd’hui un levier indispensable pour réduire les écarts de développement et bâtir un avenir meilleur pour tous». Par ailleurs,  elle est revenue sur l’ambition de la Côte d’Ivoire en terme de développement de la technologie numérique. “La stratégie de développement du numérique inscrite au Plan National de Développement (Pnd) repose sur sept (7) piliers, ceux-ci ont permis d’identifier quatre (4) actions prioritaires notamment, la création d’un programme National d’inclusion sociale Numérique; le développement d’infrastructures numériques; la sécurisation de l’espace numérique et; la restructuration de la gouvernance , les échanges contribueront à éclairer les décideurs sur des approches innovantes pour mettre la transformation numérique au service du développement en Afrique », a-t-elle fait savoir avant de procéder à l’ouverture de cette conférence internationale qui était très attendue  et  meublée de panels  et de partages d’expériences. Dr  Joël Cariolle,  chargé de recherche  à  la Fondation a par la suite présenté comme une solution le  livre "Mobile Phone and Development in Africa". Le livre explore les multiples fonctions de la technologie de l'information et ses impacts sur le développement économique et social, tout en soulignant les défis associés à son utilisation. 

Débutée mercredi, cette conférence internationale sur  "la confiance numérique, une condition à l'émergence de l'Afrique», a pris fin hier jeudi 30 novembre 2023. Elle a permis aux participants de mieux s’imprégner des enjeux de la statistique et du développement numérique.

 Patricia Lyse

 

 

 

Partenariat LONACI et SOREC/ Plus de 2400 courses marocaines désormais à la disposition des parieurs ivoiriens

Dans le cadre de la diversification de  ses offres au niveau du sport équestre, la Loterie Nationale de CÔTE d'Ivoire a signé un partenariat  avec la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) du Maroc. En compagnie de son nouveau partenaire,  la LONACI   a procédé  au lancement des courses hippiques Marocaines en Côte d’Ivoire mercredi 22 novembre 2023 à l’Hôtel Azalai  à Marcory. Cette  initiative  vient enrichir l'offre de paris hippiques de la LONACI.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence du  Directeur Général Adjoint de la SOREC , DRISS BELGHAZI,  et les membres sa  délégation, des membres du Comité de Direction de la LONACI, du président de la Mutuelle des Concessionnaires de la LONACI, du Président de la mutuelle des Délégués vendeurs, des prescripteurs de paris hippiques et des parieurs.

Souhaitant le traditionnel Akwaba à ses hôtes marocains, le Directeur Général adjoint de la Lonaci  OUATTARA AbdulKarim a indiqué que   «  la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) et la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (LONACI) posent ce jour un acte hautement symbolique. En effet, l’intégration des courses marocaines à l’offre de paris hippiques de la LONACI, vient enrichir les relations socio-économiques solides qui lient nos deux pays.  Il s’agit donc d’une contribution significative à l’excellente politique de coopération menée par nos deux Etats, sous la houlette de sa Majesté le Roi Mohamed VI et de SEM Alassane Ouattara. Par ailleurs, tout en diversifiant les sources d’approvisionnement de la Côte d’Ivoire en courses hippiques, la LONACI développe avec la SOREC un modèle de partenariat entre deux entreprises africaines, soucieuses d’explorer toutes les opportunités d’affaires qui s’offrent à elles. Nous nous réjouissons de cette belle initiative. Car, en tant que président de l’Association des Loteries d’Afrique (ALA), Monsieur le Directeur Général de la LONACI démontre ainsi son engagement à favoriser le développement des relations de partenariat entre les membres de l’association. »

 «  Le Maroc c'est environ 2400 courses par an. Et toute cette offre va être mise à la disposition de la Loterie Nationale de  Côte d'Ivoire afin qu'elle les mette à la disposition de ses clients sur toute l'étendue du territoire », a rappelé le Directeur Général adjoint de la SOREC, Driss BELGHAZI . Une opportunité que la Lonaci ne voulait pas laisser passer, a renchéri le DGA de la Lonaci qui a invité les parieurs à visiter le site web  de la SOREC  pour découvrir toutes les opportunités qui se rattachent au Sport équestre.

Patricia Lyse

Prophète Joël Krasso : « Le continent africain demeurera sous développé si le côté spirituel n’est pas pris en compte… »

Comment sortir du sous-développement ? Cette une question qui préoccupe énormément aux dirigeants africains. Malheureusement, ceux-ci n’arrivent non seulement pas à expliquer clairement les causes malgré les potentiels économiques du continents, mais également peinent à trouver des solutions à cette problématique. Dans cet entretien, le prophète Joël Krasso essaie d'apporter un éclairage à la fois rationnel et spirituel. Sans détour, il dit haut ce que certains pensent bas.

Le continent Africain, malgré ses potentialités économiques peine à sortir du sous-développement en dépit des efforts consentis. Du point de vu spirituel comment expliquez-vous cela ?

Merci pour cette très belle question. Effectivement tous les africains sont choqués de voir l'Afrique à ce niveau malgré le potentiel dont il dispose. Et encore aujourd'hui, il est sous développé. Le sous-développement signifie qu'on est en dessous du développement. Le problème est spirituel et il est en partie dû à la sorcellerie. Il faut noter que nous sommes dans deux (2) mondes. Le spirituel et le physique. Physiquement parlant, nos dirigeants ont tout donné. Cela n'a abouti à pas grande chose. Si le côté spirituel n'est pas pris en compte et qu'on continue de parler de problème politique, le continent africain demeurera sous développé. Les occidentaux ont combattu la sorcellerie au moyen âge pour être là où ils sont aujourd'hui. Vous savez, on ne peut pas diriger des personnes malades. Quand il y'a eu le Covid-19, le monde s'est arrêté. Les choses ont repris quand ils ont trouvé une solution au problème. C'est exactement ce qui s'est passé au moyen âge avec la sorcellerie qui faisait rage. Tout a été mis en stand-by et ils se sont lancés dans une traque aux sorciers. Cela a pris six (6) siècles. Et il y a eu un résultat. Les gens ont connu l'évolution. Et au XVIII è siècle, il y a eu un changement. D'où l'appellation de siècle des lumières et de la révolution industrielle. C'est donc comme cela que l'Europe s'est développé. Je n'ai rien inventé, les faits sont là et archivés. On ne peut pas falsifier l'histoire. L’Afrique n'a pas connu de guerre contre la sorcellerie. Ce sujet est tabou. On refuse d'en parler de peur

de créer la division. Aujourd'hui, des personnes refusent de construire au village de peur d'être victimes de la sorcellerie. Certes les blancs vous diront que ça n'existe pas alors qu'ils l'ont combattu pour être ce qu'ils sont. La sorcellerie est une maladie spirituelle qui mine la société africaine. Alors pourquoi ne pas suivre l'exemple des occidentaux ? Arrêtons tout et combattons le mal à la racine.

Justement, l'Occident a combattu ce fléau pendant 6 siècles. Cependant, pensez-vous que l'Afrique peut en faire de même ?

Oui. L’Afrique peut connaître son siècle des lumières pourvu qu'il prenne conscience de cette entité déjà. Quand on parle de lumière c'est qu'il y a eu ténèbres. La sorcellerie, c'est l'incarnation des ténèbres. Si l'Afrique veut emboîter le pas aux occidentaux, il faut qu'il y ait sensibilisation sur le sujet, puis se confier à Dieu. La bible dit : '' Heureuses les nations dont l'éternel est Dieu''. L’Europe était christianisé. Et c'est à partir de ce principe que Dieu leur a ouvert les yeux. La sorcellerie est à la base du retard de l'Afrique.

Autre fait qui mine notre société africaine, c'est la pauvreté. En dépit des riches potentialités que regorge ce continent. Y'a-t-il une explication rationnelle à cela ?

L’Afrique n'est pas pauvre. La pauvreté c'est un état d'esprit. Si ce continent était pauvre, les occidentaux n'allaient pas y mettre les pieds. L’Afrique est captive de la sorcellerie.

Prophète, le continent Africain est également confronté à un problème éducationnel. Cela est aussi spirituel ?

Le problème du sous-développement en Afrique est à la fois spirituel et éducationnel. Quand on parle d'éducation, on parle de quelqu'un qui a acquis une base depuis l'enfance. En Europe, avant l'école proprement dite, on envoie l'enfant à la crèche pour lui apprendre certains principes de la vie. Vous ne verrez pas un enfant uriner dans la rue. Il voudra aller dans les toilettes parce que depuis la crèche on lui a inculqué cela. Chez nous, vous verrez de grandes personnes qui urinent dans les rues sans gêne. C'est donc une question d'éducation. Il faut investir plus dans l'éducation plutôt qu'autres choses qui peuvent attendre. Alors, c'est à ce prix que le continent sortira la tête de l'eau. Il faut penser à la relève, à demain. Nos États doivent en tenir compte.

Vous semblez être seul dans ce combat que vous menez depuis plusieurs années. Qu'attendez-vous concrètement des gouvernants pour atteindre les résultats que vous recherchez ?

Dans les constitutions de nos nations, la sorcellerie n'existe pas. Il n'y a pas de cadre juridique formel concernant la sorcellerie. Je ne dis pas qu'il faut forcément les jeter en prison. Mais il faut que nos dirigeants nous donnent la possibilité de nous exprimer sur le sujet. Qu'il y ait des tribunes pour en parler. Des plateaux télé et dans les médias.

Vous séjournez présentement à Dakar au Sénégal où vous préparez activement le deuxième forum du Jeca. Quel en est l'objectif ?

D'abord il faut retenir que la Jeca signifie Jeune Entrepreneur Chrétien Africain. C'est une branche de la fondation '' Joël Krasso, espoir de vie'' que je dirige. Une organisation qui s'occupe des démunis en Afrique. Nous avons un orphelinat grâce auquel 3000 enfants ont été scolarisé dans la région de Divo en 2017. Dans notre corporation, les gens n'en parlent pas. La première bénédiction d'un homme qui veut être béni par Dieu, c'est le travail. On ne peut pas avancer dans ce monde sans argent. Cette vision que j'ai eue, je l'ai partagé avec certaines personnes. Les membres de la Jeca vont promouvoir l'entrepreneuriat dans les églises et permettre à la diaspora de venir investir en Afrique. Les 6, 7,8 et 9 Décembre 2023, j'invite les gens à venir massivement. La 3è édition se tiendra dans la capitale Togolaise et la 4è en Côte d'Ivoire précisément à Divo. Le Cameroun et le Gabon seront les prochaines destinations. '' Délivrer, oindre et investir'' est le thème de cette édition. C'est une façon pour nous de lutter contre le chômage et l'immigration clandestine.

Votre mot de fin...

Que les gens nous permettent de parler de ce sujet qu'est la sorcellerie. Le sous-développement de l'Afrique est spirituel. Qu'on nous confie ce dossier, nous saurons comment régler la question.

Danga Alphonse

Après l’impact de la Covid-19 en Afrique / La BAD recherche 424 milliards de dollars pour aider l’Afrique

Le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwuni Adesina est revenu sur les instruments de l’institution pour faire face à l’impact négatif  de la Covid-19 en Afrique. C’était à l’issue de l’édition 2023 de la série de séminaires Kofi Annan qui a eu lieu vendredi 20 octobre 2023 au CCIA à Abidjan-Plateau.  

Situant l’objet de cette rencontre, le président de la BAD a rappelé  que cette conférence du nom de Kofi Annan, ancien Secrétaire des Nations Unies, a lieu chaque année. L’édition 2023 avait pour invité Dr Jim Yong Kim, 12ème président de la Banque Mondiale qui a beaucoup d'expérience au niveau de la santé et de la finance.  « Il nous a éclairés sur beaucoup de choses aujourd'hui. Il nous a parlé de l'impact de la Covid-19 qui continue de créer beaucoup de problèmes sur l'éducation, sur la formation des jeunes africains. Il a beaucoup parlé de la situation de l'endettement et de la nécessité d'attirer beaucoup de financement dans le secteur privé pour la réalisation des infrastructures. On est fiers de Dr Kim et de l'ancien Secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan », a-t-il indiqué  avant de revenir sur les défis à relever après la pandémie à Covid-19.

« L'impact était massif et c'est une période au cours de laquelle tout le monde cherchait des vaccins. A côté de cela,  il fallait rééquilibrer nos économies après l'impact de la pandémie de Covid-19. On a besoin de 424 milliards de dollars pour aider les pays  après la Covid-19. Toutefois, nous avons des instruments qui nous permettent de réagir à ces différents défis. Par exemple, la Banque Africaine de développement avait lancé une initiative de 1, 5milliard de dollars pour aider les pays africains à produire au moins 38 millions de tonnes de maïs et de blé pour réduire l'impact de la guerre russo-ukrainienne. Il y a aussi l'aspect du réchauffement climatique dans lequel la Banque africaine  de développement a lancé un programme dénommé accélération pour l’adaptation du changement climatique de 25 milliards de dollars qui va aider tous les pays africains à avoir les ressources nécessaires pour  réagir à cet impact massif négatif du changement climatique en Afrique. Enfin, nous avons les instruments pour aider les pays africains à développer les ressources nécessaires. Par exemple, si on prend le cas du droit de tirages spéciaux qui est un instrument issu du Fonds Monétaire International (FMI), nous avons développé au niveau de la BAD, ce modèle. Qui nous permet d'utiliser le droit de tirages spéciaux pour avoir un effet de leviers de quatre fois. Cela veut dire que s'il y'a un montant de 10 milliards de dollars à donner à l'Afrique à travers la Banque Africaine de Développement, il  y'aura près de quatre fois de leviers qui donnera 40 milliards de dollars. Nous avons les outils nécessaires pour continuer à aider les pays africains à réagir devant les différents défis », a-t-il résumé.

Propos recueillis par Patricia Lyse

.

Séminaires Kofi Annan 2023/Les recettes de Dr Jim Yong Kim pour accélérer le développement en Afrique après la Covid-19

Dr Jim Yong Kim, 12ème président du Groupe de la Banque Mondiale de 2012 à février 2019 et  vice-président et associé de Global Infrastructure Partners, un fonds qui investit dans des projets d’infrastructures multisectoriels à travers le monde était l’invité de marque  de l’édition 2023 de la série de séminaires d’éminents conférenciers « Kofi Annan » qui s’est déroulée  en ligne et en présentiel vendredi  20 octobre 2023,  au Centre de commerce international d’Abidjan  (CCIA)   Abidjan-Plateau. Lancée en 2006, cette édition avait pour thème : « L’évolution de l’architecture mondiale du financement du développement : implications pour les banques multilatérales de développement après la pandémie de Covid-19 » et a été l’occasion pour le conférencier de donner ses recettes  pour accélérer le développement en Afrique après la Covid-19. Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, l’économiste en chef et vice-président de la Banque chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, Kevin Chika Urama  ainsi que de nombreux ambassadeurs ont participé à cette conférence.

Saluant la présence de l’ambassadrice de l’Union européenne et de nombreuses personnalités à cette conférence, le président de la BAD a vanté les mérites de l’invité du jour qui est son mentor et un modèle de vie exemplaire. Revenant sur les impacts de la Covid-19, de la malnutrition et du réchauffement climatique,  il a rappelé qu’il s’agit aujourd’hui de créer un monde meilleur pour 940 millions de personnes, mettre fin aux inégalités et parvenir à une prospérité partagée.

Dressant un tableau sombre de l’impact de la Covid-19, Dr Jim Kim Yong  a rappelé qu’elle a occasionné une montée de la pauvreté, des violences conjugales et des mariages précoces. Par ailleurs, a-t-il noté que la position des enfants était désastreuse, la plupart n’ayant pas accès à l’éducation et aux soins de santé. Pendant cette période, il a aussi noté des accouchements non assistés, un taux élevé de mortalité, le stress sur les familles  et des enfants  qui ont perdu plusieurs mois d’apprentissage. Par ailleurs, il a fait remarquer 2/3 des enfants n’ont pas accès à Internet  dans le monde. Ce qui a occasionné une perte de l’apprentissage. Pour les 15 à 24 ans, il a constaté une perte des emplois. Pour donc  développer le capital humain, les enfants doivent apprendre encore plus chaque année par rapport à l’avant Covid-19. Aussi, Dr Kim recommande de faire des campagnes de vaccination, de nutrition et  de soutenir des programmes de la petite enfance. Pour relever ce défi, il suggère aux politiques de se tourner vers les données et d’intégrer tous les systèmes.

Abordant le rôle des Banques multilatérales de développement, il leur a demandé d’accélérer le pas  et de penser à tous les systèmes, et non se focaliser seulement sur la santé.  Parlant des perspectives pour arriver à l’échelle voulue, il appelle à un appui du secteur privé pour la réalisation des infrastructures. « Mon rêve est qu’un jour, ces investissements seront réalisés  et tout le monde  sera heureux. Les Groupes pourront bientôt apporter à l’Afrique ce qu’il faut pour célébrer le cercle vertueux », a-t-il conclu.

Partageant la réflexion sur le capital humain, Dr Adesina propose la formation  technique et professionnelle avec le développement industriel. Pour lui donc, la nécessité d’investir dans la matière grise est importante car la Covid-19 a créé des disparités. D’où l’appel au secteur privé pour financer des projets bancables  sur le continent africain qui selon lui, porte des risques passifs. Il invite également  le secteur privé à  participer à la réalisation des infrastructures pour alléger le niveau de l’endettement des différents Etats qui est passé à 14%.

En conclusion, le président du groupe de la Banque Africaine de Développement, Dr Akinwuni Adesina   a émis le vœu de voir comment ils peuvent travailler avec l’Union européenne et a remercié l’invité du jour qui a fait preuve de leadership à la tête de la Banque Mondiale. « Je n’oublierai pas ce que vous avez fait pour moi quand j’avais besoin de capitaux. Jim, vous êtes mon ami à vie », a-t-il conclu cette conférence Kofi Annan eminent speakers.

 Patricia Lyse    

 

 

Financement du Développement en Côte d’Ivoire/ La BID a investi 2,438 milliards de dollars, depuis 2002

Le Directeur de Cabinet du Ministère du Plan et du Développement, Yéo Nahoua a procédé à l’ouverture de la toute première restitution des résultats de l’évaluation des opérations du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), le 17 Octobre 2017, au Sofitel Hôtel Ivoire. La cérémonie s’est déroulée en présence d’Ahmed Ag Aboubacrine, Directeur par intérim du Département d’Evaluation Indépendante et Nabil Gahalleb, Directeur Bureau Régional de la BID.

 La Banque Islamique de Développement (BID) accompagne la Côte d’Ivoire dans son développement depuis plusieurs décennies. Afin de permettre à l’institution bancaire de mesurer sa coopération et évaluer les progrès réalisés dans le partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Département d’Evaluation Indépendante (IEvD) a organisé une cérémonie de restitution des résultats de l’évaluation des opérations du Groupe de la BID. Cette rencontre qui s’est tenue le mardi 17 octobre 2023, à Abidjan, dont l’objectif est de d’éclairer l’orientation stratégique et l’approche opérationnelle de la banque pour les programmations futures, a été un prétexte pour le directeur régional de la BID de rappeler le niveau d’investissement de son institution. « Je tiens à vous rappeler que cette opération fructueuse a débuté en 2002 et n’a cessé de se renforcer au fil des années avec des financements cumulatifs approuvés totalisant 2,438 milliards de dollars américains. Actuellement, notre portefeuille en Côte d’Ivoire comprend 21 projets souverains actifs, d’une valeur totale de 1,587 milliard de dollars et un taux de décaissement global de 47% », a indiqué Docteur Nabil Ghalleb. Aussi, a-t-il traduit l’engagement exceptionnel de la BID, enraciné depuis deux décennies qui ressemble à « une vraie symphonie d’engagements et d’actions collaboratives pour le bien-être du peuple ivoirien ». 

Le Directeur de cabinet Ministère du Plan et du Développement a manifesté sa gratitude à la BID pour son engagement déterminé à accompagner la Côte d’Ivoire dans sa quête de développement et dans sa lutte contre les inégalités, la sécurité alimentaire et le changement climatique. « C’est avec beaucoup de fierté et d’espoir que la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui la Banque Islamique de Développement au nombre de ses plus importants partenaires (…), je voudrais traduire les remerciements de Madame la Gouverneure à la BID, en tant que partenaire de confiance qui participe à la réalisation de la vision de développement du Président de la République, celle de bâtir une Côte d’Ivoire Solidaire, Unie et Prospère »,a  précisé Docteur Yéo Nahoua.

Par ailleurs, Il a rappelé que le partenariat entre l’institution financière et la Côte d’Ivoire s’est traduit par un portefeuille actif dans le pays qui se chiffre à 2, 11 milliards de dollars pour le financement du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, et comprend vingt projets dans plusieurs secteurs, principalement dans les domaines de l’assainissement, de la santé, du transport, de l’agriculture et du développement rural, de l’éducation, de l’eau et de la finance.

Poursuivant, le représentant de Nialé Kaba a rappelé l’importance de cet exercice, premier du genre depuis l’adhésion de la Côte d’Ivoire à l’Institution en 2002, qui décrit la volonté de la BID de faire le point sur la coopération qui la lie à la Côte d’Ivoire et bien évidement d’en tirer des leçons.

Notons que la BID compte 54 pays membres répartis dans  plusieurs régions avec pour mission de promouvoir le développement humain global, en mettant l’accent sur les domaines prioritaires que sont la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la santé, la promotion de l’éducation, l’amélioration de la gouvernance et la prospérité des populations.

Sercom

 

 

S'abonner à ce flux RSS
xxx