Taekwondo Côte d’Ivoire / Pluie de scandales sexuels à la Fédération
Il est bien loin le temps où la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) était gérée avec beaucoup de professionnalisme. Respectée à travers le monde à cause de la rigueur de ses dirigeants et des nombreuses performances réalisées par les athlètes (4 médailles olympiques, 1 médailles d’or aux championnats du monde civil ; 1 médaille d’or aux championnats du monde militaire ; 2 médailles de bronze aux championnats du monde universitaire ; plusieurs médailles d’or aux championnats d’Afrique ; médailles d’or à plusieurs Grands Prix ; un athlète membre, de toutes les instances sportives mondiales, au titre des athlètes ) , le taekwondo ivoirien amorce une descente aux enfers, secouée actuellement par des scandales sexuels et autres vices qui foulent au pied les valeurs cardinales de cet art martial .
Depuis précisément octobre 2023, la Fédération Ivoirienne de Taekwondo est secouée par des allégations d’harcèlements sexuels et d’abus d’autorité, intervenus quelques jours avant le championnat d’Afrique qui devait se tenir ici à Abidjan. Une athlète de l’équipe nationale ivoirienne, bien qu’étant la mieux classée dans sa catégorie de poids, a affirmé avoir été écartée de la sélection nationale, parce qu’elle aurait refusé les avances de l’un de ses encadreurs. L’affaire fut portée devant la justice. Et l’actuel Comité Directeur avait mis en place une commission chargée d’investiguer sur ce scandale sexuel afin de faire toute la lumière. Malheureusement, jusqu’à ce jour, les conclusions de cette enquête n’ont jamais été rendues publiques, le mis en cause ayant été seulement remercié là où une sanction beaucoup plus sévère et conforme aux textes aurait dissuadé ceux qui seraient tenté de commettre à nouveau de tels actes répréhensibles qui mettent en danger la vie de athlètes. Face à ce laxisme criant de l’actuel Comité directeur, les prédateurs sexuels tapis dans l’ombre ont encore frappé le week-end du 7 septembre 2024 lors d’un regroupement de l’équipe nationale juniors de taekwondo, à Bouaké. Au cours de ce regroupement, un encadreur K.M.T, profitant d’une séance de massage, a abusé sexuellement d’une athlète. Une autre, ayant requis l’anonymat, l’a également accusé d’avoir tenté d’abuser d’elle.
Comme si c’en n’était pas assez, des jeunes athlètes ont été aperçus dans une vidéo, en train de se livrer à une partie de beuverie dans un bar, des bouteilles d’alcool en main sur la piste de danse. Un spectacle honteux jamais vécu à la FITKD depuis sa création en 1973.
Face à toutes ces dérives à faire pâlir de honte n’importe quel pratiquant, l’actuel président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, Jean Marc Yacé a essayé de sauver les meubles en dissolvant, une première dans l’histoire de la Fédération Ivoirienne de taekwondo (FITKD), le Comité directeur le 19 Septembre 2024.
Or en pareille circonstance, il aurait été judicieux de rétablir les faits, situer les responsabilités et prendre les décisions prévues par les textes en vigueur car il s’agit de protéger les athlètes de surcroit mineures et assainir le milieu. Ceci est de la responsabilité du Président de la FITKD dont la décision de dissoudre purement et simplement le Comité Directeur son comme un aveu d’échec. Nous y reviendrons.
Affia Marie