Pour une gestion efficiente des infrastructures sportives après la CAN / L’ONS doit passer à un Etablissement Public à caractère commercial (EPIC)

L'Office National des Sports (ONS) a été créé le 12 décembre 1980 par l’État de Côte d’Ivoire pour assurer la construction, l’entretien et la gestion des infrastructures sportives civiles de l’État. C’est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) qui joue un rôle crucial dans la gestion financière des compétitions sportives internationales et participe à l’organisation de plusieurs événements sportifs nationaux et internationaux.
La Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN 2023) qui s’est déroulée du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire a suscité une ferveur et un engouement sans précédent, témoignant de l'importance du sport dans ce pays. Pour permettre à l’ONS d’assurer avec efficacité sa mission, il est impérieux de renforcer ses capacités par l'adoption de textes réglementaires et juridiques qui permettront de passer d'un Établissement Public à caractère administratif à un Etablissement Public à caractère commercial (EPIC). Cela lui permettra de mobiliser des ressources additionnelles qui donneraient les moyens nécessaires pour la construction, la réhabilitation, la maintenance, l’entretien et la gestion des infrastructures sportives.
Il est crucial d'encourager les entreprises ou autres partenaires à investir dans le sport et de soutenir les cadres sportifs dans leur spécialisation grâce à des bourses de formation et/ou de renforcement des capacités dans des domaines tels que le management, la gestion, la communication, le marketing sportif et la maintenance du matériel technique…
En érigeant l’ONS en EPIC, le gouvernement va lui permettre d'intégrer des valeurs commerciales, d'établir des partenariats fructueux et d'ajuster ses tarifs conformément à son nouveau mode de gestion, en tenant compte des dernières infrastructures réalisées à des coûts énormes et héritées de la CAN 2023. L’ONS dispose d'un capital humain qualifié et perfectible qui est essentiel pour garantir la pérennité des investissements du gouvernement ivoirien dans le secteur sportif. Or, méconnaissant pour la plupart la mission de cette structure, des individus et médias sociaux tentent de salir l'image de marque de l’ONS en ce qui concerne la gestion des installations sportives héritées de la CAN. Ils distillent des informations erronées au lieu de se rapprocher des responsables pour qu’ils éclairent leur lanterne. Ayant ainsi les bonnes informations, ils pourront donc faire des propositions constructives pour améliorer le positionnement des installations sportives.
Patricia Lyse