Vie politique en Côte d'Ivoire / La présidente du CHID-H dénonce les alliances non sincères et fait des propositions

A travers une vidéo postée sur la toile le mardi 12 septembre 2023, la présidente de l'ONG Chambre Haute Internationale pour la Dignité Humaine (CHID-H), Maître Roselyne Aka-Serikpa, a donné ses impressions sur les alliances tissées entre partis politiques ivoiriens. Dans cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la présidente de la CHID-H, dénonce les alliances non sincères de la vie politique en Côte d'Ivoire puis préconise de nouvelles façons de faire les choses.
"Nous avons entendu les partis politiques ici en Côte d'Ivoire dire qu'ils ont tissé des alliances. Ce qui nous a fait un tant soit peu souffler. A l'époque, nous avions perçu ces alliances comme le retour à une Côte d'Ivoire rassemblée avec des ivoiriens qui commencent à s'entendre les uns avec les autres. Mais ce qui nous choque actuellement, c'est le triste constat que ces alliances en question manquent de sincérité’’, a-t-elle déploré.
La militante des Droits de l'Homme a choisi le cas de l'union entre deux individus qui se mettent en couple pour rappeler que les engagements des mariages politiques doivent être honorés jusqu'au bout. L'avocate de formation a poursuivi pour dire que les Ivoiriens n’ont plus confiance aux formations politiques à cause de ce type d'alliances non sincères. "Les populations ne savent plus à quel saint se vouer parce que les partis politiques n'inspirent plus la paix, la confiance et l'espoir'', a laissé entendre l'actrice de la société civile.
Pour ramener les choses de la vie politique ivoirienne au bon fixe, la présidente de la CHID-H a suggéré deux propositions inédites. C'est-à-dire, mettre soit la société civile notamment la CHID-H au centre des alliances comme arbitre pour mieux sceller et faire respecter les accords ou soit, faire la passe carrément à la société civile si c'est difficile pour les acteurs de "la politique made in Côte d'Ivoire" de tisser des alliances sérieuses afin d'aller à des élections en rangs vraiment serrés dans différentes listes communes.
Depuis la présentation officielle, en juillet dernier, de l'ONG qu'elle dirige, Roselyne Aka-Serikpa apparait pour nombreux comme ''la nouvelle coqueluche de l'activisme en Côte d'Ivoire.
A la fois avocate du "Seigneur de guerre", Amadé Ouérémi et de la présidente de l'organisation Alternative citoyenne ivoirienne (Aci), Pulchérie Gbalet, elle est d’ores et déjà réputée pour ses prises de position tranchantes. Dans une autre vidéo similaire à celle évoquée depuis le début, elle s'attaque aux cumules des postes incompatibles en pointant du doigt le cas des ministres qui se sont présentés aux élections locales passées.
Selon elle, "c'est dévalorisant pour un ministre lui-même de descendre de son piédestal de collaborateur du chef de l'Etat pour venir compétir avec d'autres citoyens qu'il dirige en tant que membre du gouvernement''.
Danga Alphonse