Lutte anti dopage/ Les acteurs réfléchissent sur la réforme de l’écosystème en Côte d’Ivoire
Instigué par l’UNESCO en collaboration avec le Comité National de lutte antidopage ( CNLAD) et l’appui logistique du Centre Sportif Culturel et des Tic Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara ( CSCTICAO ), un atelier sur la réforme de l’écosystème antidopage en Côte d’Ivoire s’est tenu lundi 13 mai 2024 , au Cscticao, à Cocody Washington . C’était en présence du représentant du ministère des Sports et du Cadre de vie, Doumbia Adama qui a ouvert les travaux de cet atelier, des présidents des fédérations sportives, des experts, du Secrétaire exécutif de la convention internationale de la lutte contre le dopage à l’UNESCO, Marcellin Dally et Léon Rivière, de Zolobé Honoré, Secrétaire Général du Comité National Olympique et de Soumahoro Mamadou, Président de la Conférence des Présidents des fédérations sportives de Côte d'Ivoire. Impulser des changements structurels, institutionnels et opérationnels en vue de renforcer la lutte contre le dopage en Côte d'Ivoire, et cela en conformité avec les obligations internationales, tel est l’objectif de cet atelier sur la réforme de l’écosystème antidopage en Côte d’Ivoire dont les recommandations seront soumises à la tutelle pour validation.
Placé donc sous l’autorité du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du sport et du cadre de vie, cet atelier, selon le Secrétaire exécutif de la convention internationale de lutte contre le dopage à l’Unesco , Marcellin Dally , est la résultante de celui qui a été tenu en janvier 2024, au même lieu. « Nous avons instigué cet atelier avec le Comité National de lutte antidopage de Côte d’Ivoire à l’issue d’un état des lieux mené ici, au sein de ces mêmes locaux, antre du taekwondo. Cet atelier a pour but de faire en sorte que l’état des lieux que nous avions fait au mois de janvier dernier puisse déboucher sur des réformes de l’écosystème antidopage .Etant donné que notre institution est dépositaire de la question du dopage dans le monde, il était tout à fait naturel que nous nous retrouvions avec les parties prenantes pour discuter et voir les solutions qu’on peut trouver . Dans la mesure où la Côte d’Ivoire a ratifié la convention anti-dopage, voir les étapes sur les exigences que la convention requiert auprès des états signataires. Et donc on a fait un peu le bilan, voir ce qui a marché, ce qui n’a pas été et prendre des mesures. Avant de prendre ces mesures, il fallait passer par la réforme. Et c’est cette réforme qui va valoir parce qu’il y a des orientations que nous allons décider », a indiqué Marcellin Dally.
Président par intérim du Comité National de Lutte Antidopage (CNLAD), Dr Jean Serges Koffi Konan, a succinctement fait l’historique cette structure. « Depuis les années 2000, la Côte d’Ivoire était avant-gardiste sur les questions de la lutte antidopage. Donc la Côte d’Ivoire, sous l’impulsion du Pr Constant Antoine Roux, a pu mettre en place un décret qui a créé le Comité national de lutte antidopage. Depuis plus de 20 ans, la lutte contre le dopage a beaucoup évolué. Les institutions internationales se sont approprié la lutte contre le dopage. Dans les années 2003, 2004, 2005, il y a eu la création de l’agence mondiale antidopage, et nous avons suivi aussi la convention mondiale de l’UNESCO pour la lutte contre le dopage. Ces organisations sont nées après notre Comité National de Lutte Antidopage » a-t-il rappelé avant de revenir sur l’objectif de cet atelier. « Nous travaillons à remettre en adéquation nos méthodes de travail avec l’écosystème mondial anti dopage. C’est le but de cet atelier » a précisé Dr Jean Serges Koffi, président intérimaire du Comité national de lutte antidopage avant de renchérir : « à un moment donné, nous avons des textes fondateurs qui se retrouvent en inadéquation avec les nouveaux textes qui se mettent en place. L’agence mondiale anti dopage qui était une entité unique, aujourd’hui s’est démembrée. Et donc, aujourd’hui nous sommes un démembrement de l’agence mondiale antidopage qu’on appelle organisation nationale antidopage. Aussi, les états-parties qui ont signé une convention avec l’UNESCO vont travailler sur la lutte contre le dopage, la lutte contre l’exploitation, les notions d’éthique dans le Sport… A la fin de cet atelier, nous aimerions sortir un document de base que nous allons soumettre au ministre des sports pour qu’il puisse valider les nouvelles réflexions qui tiennent compte des nouvelles orientations de la lutte contre le dopage dans le monde entier ».
Pour arriver à ces réflexions, il a fallu présenter les objectifs visés, faire un diagnostic de l'écosystème du sport en Côte d'Ivoire, faire l'état des lieux de la lutte contre le dopage en Côte d'Ivoire et analyser le cadre juridique et financier.
Les différents sujets ont été traités par le Pr. Aissata Diakité Alla Yao François, Secrétaire Général du Conseil National du Sport, Me Gogoua Arthur, Avocat à la Cour, Membre du Comité National Olympique de Côte d'Ivoire le tout sous la modération de N'goran Émile, Agent du Contrôle Antidopage.
En sa qualité de Dg par intérim du CSCTICAO et partenaire privilégié du CNLAD, Anzoumana Siaka a souhaité la bienvenue à tous les participants.
Patricia Lyse
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