A la faveur de la journée internationale des droits des enfants. Arsène Koffi Kouadio, commissaire général du Festival International, la Voix des Enfants (FIVE), nous partage sa vision de la 4ème édition du FIVE.
Dans quel contexte le FIVE a été créé ?
Le 20 novembre 1959, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la déclaration des droits de l’enfant. Il ouvre la voie à une reconnaissance universelle des droits de l’enfant. Ce texte définit en dix principes les droits de l’enfant et fait de lui un véritable sujet de droit.La Côte d’Ivoire à l’instar des autres pays du monde, célèbre la convention des droits de l’Enfant adoptée le 20 novembre 1989, par les Nations Unies et ratifié le 04 février 1991. La célébration de cette journée mondiale de l’enfance est une opportunité pour chaque État de faire le point de la situation des droits des enfants à l’effet d’assurer davantage leur mieux-être. En Côte d’Ivoire, le Gouvernement a mis en place des mesures législatives et institutionnelles propices à la promotion des droits de l’enfant principalement les droits à la vie, à la santé, à l’épanouissement, à l’éducation et à la protection. D’où l’initiative du Festival International la Voix des Enfants (FIVE) organisé par l’ONG Jeunesse et Droits des Enfants dans le but de contribuer de manière significative au bien-être social des enfants à travers des activités culturelles.
Quel est son objectif premier?
L’objectif premier est de sensibiliser la population sur l’éducation, le respect des droits des enfants et de développer le potentiel de l’enfant afin de lui offrir un maximum de chances de participer pleinement à la vie de la société.
Vous êtes à la 4ème édition, quel bilan faites-vous ?
La première édition du FIVE s’est tenue en novembre 2021 à Marcory, aujourd’hui nous sommes à la 4ème édition. C’est un sentiment de satisfaction car nous permettons chaque année aux enfants de diverses couches sociales de célébrer la journée mondiale de l’enfance. L’éducation, la protection de l’enfant, le respect des droits des enfants, la lutte contre le travail des enfants, la promotion de l’excellence, la culture sont au cœur de chaque édition du FIVE. Le festival rassemble chaque année environ 2 000 festivaliers et divers acteurs culturels. En terme de résultat, nous pouvons affirmé que le FIVE a apporté une plus value au bien-être social des enfants. Malheureusement, nous organisons le festival sous fond propre, nous n’avons pas de subvention de la mairie de Marcory , ni mëme du Ministère de la Culture et de la Francophonie.
Vous n’avez pas de subvention ?
C’est le triste constat, nous ne bénéficions pas de subvention malgré nos nombreuses sollicitations auprès des Mairies, Ministères, Institutions et Entreprises. C’est une situation difficile car c’est très complexe de continuer le FIVE sur fond propre.
Quelles sont les innovations de cette 4ème édition ?
La 4ème édition du FIVE se tiendra les 15 et 16 Novembre 2024 à Marcory Anoumabo. Avec l’avènement de l’intelligence artificielle et du numérique, cette année nous prévoyons organisé un atelier sur la Robotique et l’informatique au bénéfice des enfants. L’objectif est d’initié ces enfants aux nouvelles technologies de l’information. Nous allons organiser plusieurs ateliers de formations pratiques au bénéfice des enfants, un salon du livre pour la promotion de la littérature auprès des enfants. Une émission radio sur les droits des enfants, des concours pour la promotion de l’excellence, des actions sociales envers les enfants défavorisés, Le FIVE inscrit dans sa programmation la Tribune Child qui est un cadre de réflexions, d’échanges et de sensibilisations sur les problématiques importantes qui touchent l’avenir des enfants. Dans le cadre de cette tribune nous organisons des panels et conferences.
Pour la troisième édition vous avez bénéficié du soutien de l’Unicef?
La protection des enfants, le respect des droits des enfants font partie des priorités de l’Unicef. Cette grande institution internationale a décidé d’associer son image au FIVE afin qu’ensemble nous puissions contribuer au bien-être social des enfants. Je profite de votre lucarne pour réitérer mes sincères remerciements à l’endroit de Monsieur Jean François Bassé, Représentant Pays de l’Unicef en Côte d’Ivoire, Monsieur Aristide Kelième, Chef de section de politique sociale à l’Unicef. Je tiens également à remercier le Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfants à travers la Direction de la protection de l’enfant qui nous apporte son appui institutionnel depuis la première édition du FIVE.
Quelle sera , après le FIVE 2024, la prochaine action de l'ONG Jeunesse et Droit des Enfants ?
Nous avons pour perspective d’organisé le FIVE TOUR qui nous permettra de sillonner les régions et villes de la Côte d’Ivoire afin de permettre aux enfants des zones rurales et urbaines de bénéficier du contenu du FIVE.
Un message aux personnes de bonnes volontés, susceptibles de vous accompagner dans votre mission de protection des droits des enfants ?
Nous sommes à la recherche de subvention et de partenaires techniques et financiers pour permettre au FIVE de survivre. Nous invitons les Ministères, les fondations, les entreprises, les personnes de bonne violenté à nous accompagner dans nos missions de lutte pour le bien-être sociale des enfants et des Jeunes. Je profite de votre interview pour remercier toute l’équipe du FIVE, particulièrement monsieur Tia Droh Casmir, commissaire général adjoint du FIVE.
E.A avec Sercom