Emmanuel Macron lors de la conférence sur la sécurité à Munich

La Russie "cherchera à avoir des stratégies de la sorte ou elle aura des acteurs" agissant pour son compte, a ajouté le chef de l'Etat. Emmanuel Macron a noté que ces manipulations n'étaient pas le seul apanage de la Russie. "Des acteurs conservateurs de l'ultradroite américaine ont été intrusifs dans des élections européennes", a-t-il pointé, en référence à des soutiens du président Donald Trump.

 Des attaques souvent anonymes

"Face à ces attaques, nous avons très peu d'anticorps", a concédé le président français. Il faut, selon lui, "renforcer les défenses technologiques, les coopérations entre services" occidentaux afin d'identifier et "d'attribuer" ces attaques qui restent souvent anonymes. "Des acteurs privés utilisent des technologies de 'deep fake', manipulent, pénètrent, diffusent de l'information à très grande vitesse de toutes natures, sans traçabilité, dans des systèmes démocratiques hypermédiatisés, où tout se sait tout de suite, avec un effet d'émotion et d'intimidation", a-t-il déploré.

Sur ce sujet comme sur les autres, l'Europe doit dialoguer avec la Russie, aboutir à des "stratégies de désescalade" et à une "transparence commune", a plaidé Emmanuel Macron, dont la politique de rapprochement avec Moscou suscite de nombreuses inquiétudes en Europe, notamment à l'Est. "Ce que j'ai proposé, ce n'est pas de dire 'soudainement les choses vont changer, vous allez voir, embrassons-nous'", a-t-il plaidé.

 Franceinfo