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Afrique

Gambie/ Le chien qui a tué le fils d’Adama Barrow assassiné

Finalement, le chien qui a causé la mort du fils d’Adama Barrow a été tué par injection mortelle. C’est ce mardi que l’euthanasie a eu lieu. D’après les responsables vétérinaires, il n’était pas prudent de laisser ce chien en vie. Le pitbull perd  sa vie suite à son attaque meurtrière sur le fils du nouveau président gambien. Pourtant, selon les résultats des tests réalisés par les vétérinaires, la bête n’était pas atteinte de rage. Rappelons que l’animal avait attaqué le petit Habibou, âgé de 08 ans, le dimanche 15 janvier en l’absence de son père. En effet, Adama Barrow, nouvellement élu, était  en exil au Sénégal, où il a prêté serment, alors que Yahya Jammeh tentait de s’opposer au verdict des urnes. C’est la journaliste gambienne, Fatu Camara, qui avait confirmé le drame sur Twitter. La mort d’Habibou avait été certifiée par les médecins à son arrivée au centre hospitalier. L’on se souvient également que le service de communication du président élu avait donné l’information au journal local Freedom Newspaper lundi. ‘‘Oui, Habibou Barrow est décédé hier soir après avoir été mordu par un chien, il était le fils de la deuxième épouse d’Adama Barrow et il sera enterré aujourd’hui à 14h’‘, a-t-on appris auprès du média. Pendant ce temps, Adama Barrow avait élu domicile à Dakar, à la demande de la présidente de la CEDEAO, Ellen Johnson Sirleaf. Le président sénégalais Macky Sall avait accepté d’accueillir Adama Barrow jusqu‘à sa prestation de serment. Il avait été accompagné par plusieurs dirigeants africains. Certains Gambiens superstitieux  avaient trouvé en cette attaque meurtrière du chien, une œuvre de sorcellerie. L’agent du ministère de l’Agriculture n’a pu dire si la décision de tuer le chien est venue de la présidence gambienne.

 

AfrikMague

Afrique du Sud / Bagarre générale au Parlement lors du discours traditionnel de Jacob Zuma à la nation

Les députés d’un parti d’opposition ont échangé des coups avec des agents de sécurité qui les expulsaient jeudi du Parlement, à l’occasion du discours annuel à la nation du président Jacob Zuma. Membres des Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti de la gauche radicale, les députés ont perturbé pendant plus d’une heure le discours de Jacob Zuma, estimant que le président n’était pas légitime pour s’exprimer.

« En face de nous est assis un homme incorrigible pourri jusqu’à la moelle », a lancé Julius Malema, le leader des EFF, pointant Jacob Zuma. « Vous êtes un délinquant constitutionnel », a ajouté Mbuyiseni Ndlozi, un autre député EFF, en allusion aux travaux de modernisation dans la résidence privée du président, qui ont été payés par le Trésor public. En mars, cette affaire a valu à Jacob Zuma d’être reconnu coupable de violation de la Constitution. Après avoir débattu et écouté leurs différentes interruptions, la présidente du Parlement Baleka Mbete a demandé aux parlementaires EFF, vêtus de leurs traditionnelles combinaisons rouges de mineurs et de femme de ménage, de quitter l’assemblée. Face à leur refus, une trentaine d’agents de sécurité ont été envoyés afin de les expulser manu militari.

Un discours sous haute sécurité

Après cette bagarre générale, les députés du principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, ont décidé de quitter le Parlement de leur propre initiative en guise de protestation.

Avec plus d’une heure de retard, le président Zuma a pu commencer son discours. « Enfin », s’est-il exclamé en riant, à son arrivée au pupitre. C’est la troisième année consécutive que le discours à la Nation de Zuma est perturbé par des députés EFF. En 2015, ils avaient déjà été expulsés par les agents de sécurité aidés par des policiers. L’année dernière, ils avaient quitté de leur propre chef l’assemblée en chantant des slogans hostiles au chef de l’État.

Cette année, le discours du président se déroulait sous haute sécurité, avec le déploiement de 441 soldats en renfort des forces de polices, afin de « maintenir l’ordre et la loi » aux abords du Parlement.

 

Jeuneafrique.com

UE/ la résolution remettant en cause la victoire d'Ali Bongo conforte Jean Ping

Le Parlement européen a adopté ce jeudi une résolution concernant le Gabon et la crise postélectorale qui a suivi la présidentielle d'août 2016. Les députés ont condamné les violations des droits de l'homme. Ils ont aussi taclé le processus électoral en jugeant que les résultats de la présidentielle « manquaient de transparence » et étaient « extrêmement douteux ». Selon eux, la légitimité du président Bongo est même remise en cause. Les parlementaires ont donc demandé au Conseil européen de demander des explications à Libreville et de prendre éventuellement des sanctions. Un texte qui bien évidemment satisfait Jean Ping. L'opposant qui se considère toujours comme le président élu.

Depuis des mois, Jean Ping demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités. La résolution européenne remettant en cause la victoire d'Ali Bongo conforte donc l'opposant dans son combat : « La communauté internationale a affirmé que le vote a été en ma faveur. L’autre vérité vient maintenant d’être une vérité internationale. Le pas a été franchi clairement, c’est important ».

Jean Ping « très confiant »

La résolution n'est pas contraignante. Seul le Conseil européen peut lancer des consultations et prendre des sanctions. Mais pour Jean Ping, ces mesures de rétorsion seront prises tôt ou tard : « Je suis très confiant. Nous avons toujours été patients avec la communauté internationale. Et nous avons toujours demandé des sanctions ciblées. Elles prendront peut-être le temps qu’elles prendront, mais elles arriveront nécessairement ».

Pour autant, il ne faut pas attendre tout de la communauté internationale, dit Jean Ping. Il annonce donc une nouvelle étape dans son combat : « Nous prendrons toutes les dispositions pour faire respecter la volonté du peuple. Nous entreprendrons donc des rapports de force sur le terrain. Nous allons sortir. Nous allons défendre notre souveraineté. Le peuple se plaint parfois qu’il ne nous voit plus, qu’il ne nous entend plus. Nous ferons tout ce qu’il faut faire. Qu’il soit prêt pour ça ».

Conférence de presse

Jean Ping appelle-t-il à manifester ? L'opposant ne le dit pas. En tout cas, le gouvernement l'a déjà plusieurs fois menacé d'arrestation s'il tentait de déstabiliser le pays. Sollicité, le gouvernement a annoncé qu'une conférence de presse serait organisée ce vendredi 3 février et qu'une réponse serait apportée aux propos de Jean Ping.

C’est dire au Parlement, il y a plus ou moins un consensus que la violation et les violations des droits de l’homme et la manipulation des résultats doivent être sanctionnées. Le Parlement européen a un poids politique. Si la chambre des citoyens s’exprime avec une majorité très large, les autres institutions suivent. Ce n’est pas automatique, il faut le dire, mais très souvent ça a des conséquences.

 

Par RFI 

RD Congo / Étienne Tshisekedi, l’opposant historique est mort

Étienne Tshikedi, éternel opposant et figure politique majeure de la RDC est décédé ce mercredi en fin d'après-midi à Bruxelles, à l'âge de 84 ans. Voilà quarante ans que l'homme s'opposait aux régimes successifs. Né le 14 décembre 1932 à Kananga, au Kasaï, dans le centre de ce qui était alors le Congo belge, Étienne Tshisekedi wa Mulumba n’est encore qu’un étudiant en droit, en septembre 1960, lors du premier coup d’État de Mobutu, qui « neutralise » le président Joseph Kasa-Vubu et son Premier ministre Patrice Lumumba, en guerre ouverte l’un contre l’autre.

Premiers pas en politique

Étienne Tshisekedi, alors âgé de 27 ans, entre dans le gouvernement en qualité de commissaire-adjoint à la Justice dans le gouvernement transitoire qui fait arrêter Lumumba, héros de l’indépendance. Ce dernier est assassiné le 17 janvier 1961. Lorsque Mobutu effectue son deuxième coup d’État en 1965, Tshisekedi se voit attribuer de nouvelles responsabilités. Il enchaîne les portefeuilles, notamment celui du très stratégique ministère de l’Intérieur. C’est sous son autorité que se déroule, le 1er juin 1966, le sombre épisode des « martyrs de la Pentecôte », qui fait référence à la pendaison publique dans le grand stade de Kinshasa de quatre hauts fonctionnaires accusés de complot contre le chef de l’État. Cet épisode instaure un climat de terreur dans le jeune État indépendant et permet de poser les fondations d’une dictature solide. Tshisekedi, lui, va continuer son ascension. En 1967, il fait partie des rédacteurs de la Constitution et du manifeste de la N’Sele, l’acte fondateur du parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR). En 1969, il est nommé ambassadeur au Maroc. Il tiendra à peine plus d’un an.

1980, la rupture

La rupture avec Mobutu n’intervient qu’en 1980. Étienne Tshisekedi dénonce alors dans une lettre ouverte, qu’il signe avec douze autres parlementaires, les « dérives du régime kleptocratique et dictatorial » en place. Deux ans plus tard, après un premier court séjour en prison, Tshisekedi participe à la création de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). À la faveur de l’ouverture démocratique consacrée à l’issue de la Conférence nationale souveraine, il est désigné Premier ministre en 1991. Il ne tiendra que quelques mois, car il refuse de se soumettre à son ancien ami Mobutu. Quand Laurent-Désiré Kabila chasse Mobutu et prend Kinshasa par les armes en mai 1997, Tshisekedi revendique à nouveau le pouvoir, avant d’endosser le costume de chef de file de l’opposition. À l’issue de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), Étienne Tshisekedi, qui a toujours prôné le combat politique non-violent, refuse de participer au gouvernement de transition et campe, depuis lors, dans le rôle de l’irréductible opposant.

2011 : le « président élu »

Tandis que les mouvements armés se multiplient, Tshisekedi se refuse à militariser son parti. En 2006, la première présidentielle multipartite de l’histoire de la RDC est enfin organisée, sous l’égide de la communauté internationale. L’opposant ne tente pas sa chance et appelle au boycott, convaincu que le choix des chancelleries occidentales est déjà fait et penche pour Joseph Kabila.

En 2007, peu après l’élection de Joseph Kabila, il quitte le pays à bord d’un avion médicalisé pour ne revenir que trois ans plus tard. Il change alors de stratégie pour le scrutin suivant, en 2011, et fait campagne à son retour de Bruxelles. Mais pendant son absence, le pouvoir a changé les règles du jeu : l’élection n’a qu’un tour. L’opposition est obligée de se rassembler si elle veut briguer la victoire. Elle n’y parvient pas. Joseph Kabila est réélu à l’issue d’un scrutin controversé. Mais Tshisekedi refuse de reconnaître la légitimité de Joseph Kabila et appelle ses concitoyens à en faire de même. Il se proclame « président élu » et appelle les membres de son parti à ne pas siéger dans les institutions de la République, Assemblée nationale comprise.

En août 2014, il est à nouveau évacué vers la capitale belge. Sa santé dégradée soulève plusieurs questions. Son exil prend fin en juillet 2016 lorsqu’il est accueilli triomphalement par des centaines de milliers de personnes à Kinshasa.

Après l’échec de pré-négociations avec le camp de Kabila, Tshisekedi refuse de participer en septembre 2016 au dialogue national proposé par le président Kabila. Mais sous l’égide des évêques catholiques congolais, il accepte finalement de participer aux pourparlers directs avec le régime de Kinshasa.

Le 31 décembre, un compromis politique est conclu. Tshisekedi est désigné président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), chargé notamment de surveiller le bon déroulement du processus électoral en cours, la présidentielle étant reporté à la fin de l’année. Le patriarche est mort sans avoir été investi dans sa fonction.

Source jeune Afrique.com

 

 

 

Dialogue en RD Congo/ Les blocages persistent

Les tractations ont duré toute la nuit du vendredi à samedi, au centre interdiocésain de Kinshasa. Au petit matin, le document additif de mise en oeuvre de l'accord politique de la Saint-Sylvestre n'avait toujours pas été signé. Et la piste d'un référendum est de nouveau évoquée.

Près d’un mois après la signature de l’accord politique global et inclusif, le 31 décembre 2016, à Kinshasa, les modalités de son application se font toujours attendre. Les négociations pour aboutir à la conclusion de ce que les protagonistes nomment un « arrangement particulier », peinent en effet à aboutir.

Un accord avait pourtant été trouvé vendredi sur la répartition des ministères du futur gouvernement. Celui-ci comptera 53 ministres, et sera donc plus pléthorique encore que l’équipe gouvernementale en place dirigée par Samy Badibanga. « Les appétits des uns et des autres n’ont pas permis de ne pas franchir la barre symbolique de 50 portefeuilles comme c’était initialement prévu », glisse à Jeune Afrique un expert congolais qui participe aux travaux.

La Majorité présidentielle (MP) et les différents regroupements de l’opposition se sont également mis d’accord sur la composition du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) dont la direction a été confiée à l’opposant historique Étienne Tshisekedi. La structure comprendra 28 membres dont neuf issus de la MP, six de l’opposition politique signataire de l’accord de la Cité de l’OUA, quatre du Front pour le respect de la Constitution, deux de l’opposition dite « républicaine » rangée derrière Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, et trois de la société civile.

Le mode de désignation de Premier ministre en question

Mais les blocages persistent sur le mode de désignation du Premier ministre. Le Rassemblement de l’opposition brandit l’accord signé fin décembre qui lui donne le droit de désigner un chef de gouvernement et de le présenter au président Joseph Kabila pour nomination. Une procédure rejetée par la MP qui exige la présentation d’au moins cinq noms au chef de l’État.

L’hypothèse du référendum doit sérieusement être discutée, indique un proche de Kabila

Aussi le camp Kabila s’oppose-t-il désormais à la poursuite de l’accompagnement de la transition par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco, médiatrice des pourparlers en cours). « Ce refus laisse transparaître les velléités de violer le compromis politique trouvé », confie à Jeune Afrique un membre de la médiation.

Les évêques ont demandé de rencontrer le président Joseph Kabila ce samedi pour discuter des derniers blocages. Mais dans l’après-midi, la présidence opposait toujours une fin de non-recevoir à cette initiative. « Le chef de l’État travaille sur le dossier de la sécurisation de l’Est », indique un proche de Joseph Kabila qui a requis l’anonymat.

« Dans tous les cas, ajoute-t-il, le président Joseph Kabila constate que la classe politique ne parvient toujours pas à s’entendre sur la gestion consensuelle du pays. Le dernier mot doit revenir au peuple, seul souverain ». Par voie référendaire ? « Pourquoi pas ? L’hypothèse doit sérieusement être discutée », tranche-t-il.

Une source diplomatique à Kinshasa confirme également à Jeune Afrique que des proches du président Kabila évoquent de plus en plus cette piste de référendum. Solange Ghonda, une proche de Kabila et ancienne ambassadrice des enfants auprès du chef de l’État, séjourne actuellement en Europe pour tenter de convaincre les partenaires traditionnels de la RDC de la nécessité de cette option, selon plusieurs indiscrétions.

« Nous avons hâte que le gouvernement issu de toutes les tractations, celles de la Cité de l’OUA et de la Cenco, soit mise en place le plutôt possible », tente de nuancer Bernabè Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Kabila. « Le référendum n’est pas une option pour nous : nous voulons aller aux élections », assure-t-il.

 

(Source jeune Afrique)

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