Dopage/ Des acteurs de Sport instruits par le comité national de lutte anti dopage et le CSCTICAO

Né par décret depuis 2005, le Comité national de lutte antidopage, en collaboration avec le Centre Sportif culturel et des Tics Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara (CSCTICAO) a organisé samedi 10 novembre 2023, au (siège dudit centre à Cocody, un séminaire de recyclage et de renforcement des capacités d’une soixantaine d’agents de contrôle antidopage (ACD) de fédérations sportives, des athlètes et des médecins de sport . Selon le président intérimaire du Comité national de lutte antidopage, Dr Koffi Serges qui a animé la 1ère communication sur le thème :‘’Aspects institutionnels, réglementaires et techniques’’, le contrôle antidopage n’est pas une affaire de médecins seulement, c’est une activité multidisciplinaire qui fait appel à des juristes, des pharmaciens biologistes, des professeurs, des médecins et des agents de contrôle anti-dopage comme Emile N’goran, un expert recherché et appelé partout .
Animant la 2e communication sur le Thème, ‘’ Les substances interdites en milieu sportif’’ Pr Aïssata Diakité a fait savoir que toute manipulation du sang, tentative de falsification ou substitution d'urine et des injections intraveineuse sont considérés comme des pratiques illégales. Tout comme la manipulation du patrimoine génétique et l’usage des stupéfiants et stimulants comme les narcotiques utilisés contre les antidouleurs et les corticoïdes. Selon elle, le Tramadol a été ajouté à la liste cette année. Pour lutter contre la course vers la création de nouvelles molécules qui ne sont pas inscrites sur la liste, l’établissement du passeport biologique de l'athlète a été mis en place par l'agence antidopage qui permet de déceler de façon indirecte les substances proscrites. Elle a terminé en conseillant aux athlètes de ne pas recourir aux substances interdites car dira-t-elle, « elles peuvent vous donner des succès éphémères mais peuvent vous causer des dommages et porter un arrêt définitif à votre carrière si vous êtes testés positif lors d’un contrôle inopiné ».
Prononçant la 3e communication sur le thème, ‘’Aspect et environnement juridique de l'antidopage au niveau national ‘’ , Me Gogoua Mady Arthur a rappelé que la loi 2014 sur le sport a mis l'accent sur la lutte anti dopage notamment en ses Art 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72. Il précise que l’article 69 permet aux médecins agréés de procéder à des prélèvements pour déceler des substances proscrites. Au cas où le test est positif, il en résulte des sanctions qui peuvent aboutir à une suspension de l’athlète. Toutefois, le sportif peut consommer licitement des substances chimiques interdites seulement si ce dernier obtient une autorisation d'usage de l’agence internationale de la lutte anti- dopage.
Selon lui, les mesures mises en place pour lutter contre le dopage tournent autour de 3 axes à savoir la prévention, le contrôle et la sensibilisation.
Pour rappel, la Côte d'Ivoire a ratifié en 2010, à la Convention internationale contre le dopage adoptée à Kali. C'est une initiative de l'UNESCO. Les Etats coopèrent pour promouvoir la lutte contre le dopage et contribuent à l'éducation dans le monde.
Partie prenante de ce séminaire sur la lutte anti-dopage, Me Anzoumana Siaka rappelle que cette rencontre fait partie des activités du département promotion et développement du taekwondo qu’il dirige parallèlement à ses fonctions de Directeur Général par intérim du CSCTICAO.
« Cette activité fait partie de notre champ d’action au titre de l’année 2023.Lobjectif est de faire en sorte que les activités et les actions menées par le Comité national de lutte anti-dopage soient connues de tous particulièrement du monde sportif. Aujourd’hui le dopage est devenu un fléau et constitue une grande peur pour les athlètes de haut niveau. S’ils sont malades, en voulant se soigner, ils peuvent consommer une substance qui malheureusement fait partie des substances proscrites par la commission mondiale de lutte anti-dopage. Ce qui se passe c’est que ce secteur est méconnu parfois des sportifs et des fédérations sportives. Au niveau du centre sportif qui a pour vocation de promouvoir le sport, la culture et les TICS, il nous est apparu opportun de mettre les acteurs du sport ensemble avec le comité national de lutte anti- dopage afin que des actions beaucoup plus fortes soient menées dans le cadre de la sensibilisation afin que les athlètes soient à l’abri de situations qui puissent mettre un frein à leur carrière », a t-i conclu.
Soulignons qu’à l’occasion de ce séminaire, le DG par intérim du CSCTICAO a remis les clés des bureaux du comité de lutte antidopage de Côte d’Ivoire à Dr Koffi Serges.
Patricia Lyse