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ACCRA/ LA COORDINATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN EN EXIL A RENDU UN HOMMAGE A GILBERT DEHE GNAHOU

Lazare KOFFI KOFFI Ancien ministre Vice-président du Fpi chargé du Climat, de l’Environnement et des Eaux et Forêts. Membre du Comité central Président de la commission Politique et Stratégie du Bureau de la Coordination en exil Historien, écrivain, essayiste et poète.  Lazare KOFFI KOFFI Ancien ministre Vice-président du Fpi chargé du Climat, de l’Environnement et des Eaux et Forêts. Membre du Comité central Président de la commission Politique et Stratégie du Bureau de la Coordination en exil Historien, écrivain, essayiste et poète.

Vendredi 2 juin la coordination du Fpi en exil a organisé au domicile du ministre Emile GUIRIEOULOU président de la Coordination une veillée funèbre en la mémoire de l'illustre disparu de 18h à minuit. A cette triste occasion voici l'oraison  prononcée au nom de la Coordination par Lazare Koffi Koffi.

COORDINATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN EN EXIL 
HOMMAGE AU CAMARADE GILBERT DEHE GNAHOU
ex-Député de DUEKOUE
ex-Membre du Comité central du FPI

Gilbert DEHE GNAHOU, LA VOIX QUI CRIAIT CONTRE L’INJUSTICE.

Réveille-toi ! Il n’est point l’heure de s’endormir
Réveille-toi, ô toi qui dors à ne plus en finir
La nation est encore sous occupation
Elle a besoin de ta voix tout comme ta région.
Réveille-toi pour la reconquête de nos libertés
Réveille-toi, pour notre souveraineté.
Allons, lève-toi, fais tonner ta voix !
Cette vigoureuse et perçante voix
Cette tonitruante voix
Qui désarçonne souventes fois
Qui perturbe et envahit
Qui déroute l’ennemi.

O me voilà, par le jeu du sort, choisi par les Camarades, - tes camarades d’exil -, debout au devant de ton corps inerte, pour prononcer cette oraison, c’est-à-dire un discours-hommage public, pour retracer à grands traits ce que de ton vivant nous avons pu retenir de toi. Tâche difficile quand on sait que, sur le cours de son existence, l’homme demeure pour lui-même et pour ses semblables un étranger, voire un être complexe, un être difficile à cerner. Ce qui nous fait tout entier, c’est l’ensemble de nos caractères et de nos actes, envahis à la fois par nos défauts, voire nos faiblesses, et par nos qualités, voire nos aptitudes à vivre ensemble dans la société. Au moment où, debout devant toi, au nom de tes camarades de parti, pour te rendre cet ultime hommage, tu ne m’en voudras pas pour le peu que j’aurai retenu de toi, toi un si illustre personnage qui a tant marqué la conscience nationale, la conscience des Ivoiriens, par ta voix si vive qui a bien souvent troublé les meurtriers, les faussaires, les corrompus, les exaltés de la haine, les artisans de l’injustice. C’est donc sur ta voix, ta sublime voix, que je vais construire cette oraison en te suivant depuis ta tendre enfance jusqu’à ta fin dernière en exil.

1.Cette voix s’est éclatée un matin de 1951, lorsque tu t’éveillais à la vie. Ce jour-là, la vigueur mâle de ta voix qui a fait chuter les feuilles des arbres et fait frémir les bananiers dont les feuilles t’ont servi de langes, a fait trembler tout Nidrou, ton village natal. Par l’écho de cette voix, nos anciens les plus avertis, ont interrogé les mânes et le signe prophétique qui est sorti des consultations, a indiqué clairement que « cet enfant porteur de cette voix est venu pour défendre les siens qui seront confronté à des malheurs intenses ». Et le nom même GNAHOU que tu recevras de ton père DEHE au moment de la section de ton cordon ombilical, est tout un programme de vie. En effet ce nom a une portée symbolique qui allait déteindre sur ta personnalité future. Gnahou n’est-il pas en langue wê, la contraction de « Gnan houlou » Gnan signifiant, devant, l’avenir, le futur et houlou la parole, la voix ce qui donne, mis ensemble, parole pour le futur ? Ainsi, à ta naissance, par ton nom et ta voix, tu étais destiné à parler, toujours parler, porter la parole de celui qui est devant, la parole de leader. C’est cela l’Afrique avec ses mystères. Mais c’est aussi cela le mystère de l’être humain. Nos noms forgent nos caractères et façonnent nos destins.

2. Et puis avec le temps, l’on a oublié. Le temps long fait oublier. Il sédimente les faits, couche sur couche. Mais ce qui est notre destin, lui, dans le silence du temps qui court, s’élabore, prend forme, s’épaissit, et un jour, il surgit au milieu du tumulte du quotidien et ceux qui ont de la mémoire alors se rappellent les faits qui ont entouré notre naissance et notre enfance. Oui, camarade, en grandissant tu es parti à l’école. Tu as fréquenté l’Ecole primaire publique de ton village natale, premier cycle d’apprentissage qui s’achèvera à Daloa. Admis au concours d’entrée en 6ème, tu fis tes années collège de 1966 à 1970 au Collège d’Enseignement général (C.E.G) de Gagnoa. De là, tu iras achever ton cycle secondaire au Lycée normal de Daloa de 1970 à 1973.

3. Il y a des fois où pour nous forger – on dira aujourd’hui formater -, et nous pousser à nous accomplir, le destin, notre destin nous fait passer par des détours surprenants mais qui au bout, font jaillir ce qui depuis toujours était incrusté dans notre âme. Ta voix forte de la naissance découvrira sa voie. Et ce qui était comme une sorte de soupçon du rôle que tu devras jouer dans la société s’est accompli. On t’a vu durant toute ta vie, comme un Maître de la parole. Oui, tu étais né pour parler, toujours parler, non pas en vains bavardages ou commérages de cours, mais pour dénoncer, pour dire « NON » et aussi pour enseigner, montrer le chemin de libération à tes concitoyens de toutes les formes d’esclavage et de lutter contre les peines existentielles. Pour découvrir cela, il a fallu que tu viennes passer trois ans de ta vie après la classe de Terminale à Accra au Ghana pour fréquenter un Institut de Langues. De retour au pays, en 1977, tu fus admis à l’Ecole Normale Supérieure d’où tu sortis professeur d’Anglais. Ton premier poste fut le Collège Moderne de Katiola où tu eus à enseigner en classe de 4ème le jeune Justin Koné Katinan qui a partagé avec toi pendant six ans ton exil. On t’appelait affectueusement MISTER D. et tu étais très apprécié aussi bien par tes collègues que par tes apprenants pour tes qualités morales, pour le sens du devoir bien fait, et pour ta haute conscience professionnelle. Mais c’est à Issia, deuxième ville qui t’accueillit dans ton métier d’enseignant, que la somme de ce que nous savons de toi de nos jours et qui fait notre fierté et qui aujourd’hui te rend digne de cet hommage a commencé à se manifester. Issia fut pour toi, en effet, une terre qui fit éclore ta vocation de combattant pour la Justice et pour les Libertés.

4. D’abord en tant que syndicaliste membre du puissant syndicat des enseignants du secondaire (Synesci). Dans ce syndicat, premier foyer de tes revendications pour plus de justice dans le traitement salarial des hommes de la craie, tu t’es imposé par tes positions fermes et radicales en termes de respect du corps enseignant mais aussi et surtout quand il s’est agi de pousser le Synesci à aller au-delà des revendications corporatistes et à se prononcer sur les problèmes nationaux provoqués par la gestion calamiteuse du parti-Etat qu’était le Pdci-Rda. Nous étions à l’époque du parti unique triomphant, où pour avoir du foin, il fallait faire l’âne, ou pour accéder aux hautes sphères de la société, il fallait être un délateur, et trainer dans la boue ses collègues. Tu as refusé cela comme bien d’autres enseignants de ta génération et les jeunes générations que tu as eu à encadrer ont gardé de toi, des souvenirs mémorables. Et tu compris très tôt, comme Feus Djéni Kobenan, Pierre Biagné, mais aussi Angèle Gnonsoa, et leur jeune camarade Laurent Akoun, que pour que les choses changent au mieux dans notre pays, il fallait transformer la plate-forme revendicative du syndicat pour l’amélioration des conditions de vie et de travail en plate-forme politique. On se souviendra longtemps de ta voix, au cours de nos assemblées, au congrès ou au Conseil d’administration, cette voix sourde qui tonne, du dedans de ta forme physique imposante qui donnait un air de gravité à tes raisonnements toujours bien argumentés et référencés et à tes répartis.

5. C’est donc sans surprise qu’en 1990, à l’heure du multipartisme que l’on te retrouva émargeant sur la liste des membres du Front populaire ivoirien dont la première couronne fut constituée des enseignants avant de s’élargir avec d’autres couches socioprofessionnelles. Et c’était toujours à Issia où tu continuais d’enseigner que tu entamas une nouvelle expérience de lutte dans un parti politique. Dans cette ville, aux côtés des camarades El Hadj Yagba Bernadin de regretté mémoire et Kah Anderson, tu contribuas fortement à implanter le parti, notre parti et d’Issia, à tes moments de repos, que de te consacrer légitimement à t’occuper de ta petite famille, tu parcourais à mobylette les 100 kms qui séparent Issia de Duékoué, ta ville natale, pour ensemencer la bonne graine du renouveau démocratique. Tu ne connus pas de repos. Tu fus admirable. Et vous êtes nombreux, vous les enseignants du primaire et du secondaire qui, à ces heures qui sonnèrent le glas du parti unique, marquèrent par vos sueurs et vos énergies le début de la lutte pour le multipartisme. La liste est longue. Un jour viendra où les historiens du parti répertorieront tous les acteurs de ces jours de luttes épiques qui ont transformé le paysage politique de notre pays. Tu fais parti de ceux qui ont planté la graine du renouveau démocratique, tu as su l’arroser pour la voir pousser et grandir. Aujourd’hui, cette graine est devenue un arbre colossal, un géant qui attire de nombreux oiseaux, divers par la grosseur et le plumage colorié. Tous s’excitent à tirer le meilleur profit de son ombre et de ses fruits comme s’ils en avaient été les planteurs ou les semeurs primordiaux. Et cela est admirable.

6. Les fruits de cet arbre, résultats de tes sueurs, tu en gouteras dès 2000, lorsque le Front populaire ivoirien, ton parti, accéda au pouvoir d’Etat. Tu étais alors en fonction au Lycée municipal de Yopougon. Lors des législatives du 10 décembre 2000, tu fus élu député, et tu embrasseras une carrière parlementaire magnifique au cours de laquelle, jusqu’au 11 avril 2011, ta voix retentira emphatique, à l’Assemblée nationale, donnant à cette maison du Peuple toutes ses lettres de noblesse. Naguère lieu d’applaudissements et de béni-oui-oui où la couardise, la compromission et le complot contre notre peuple se disputaient les meilleures places, tu fis partie des femmes et des hommes nouveaux qui, sous la férule de cette autre grande figure de notre Parti et de la Nation, j’ai nommé la député Simone Ehivet Gbagbo, alors présidente de notre groupe parlementaire, qui ont donné une nouvelle saveur à la mission du représentant du peuple, que dis-je, une nouvelle dynamique et une nouvelle dimension du rôle du député aux yeux du peuple. Dans ce collège de députés affranchis des pesanteurs du parti unique, ton immense stature de laquelle jaillissait ta voix volubile, que tes ennemis qualifiaient de vocifération, a marqué profondément et durablement la conscience de tes concitoyens. DEHE GNAHOU, tu as été célèbre pour tes prises de paroles courageuses. On retiendra de toi de ton passage à l’Assemblée que tu as été un ardent nationaliste. Tu aimais ton pays, la Côte d’Ivoire, tu aimais ta région, Duékoué, cet ensemble martyrisé que tu as défendu avec toute la force de ton âme avec ta seule et tranchante arme : TA VOIX. Tu as dénoncé l’invasion et l’occupation, la domination et l’oppression par les armes, la tragédie vécue par notre peuple, tu as dénoncé les pillages systématiques et toutes les formes de violence. Jamais tu n’as voulu t’attabler avec l’imposteur. Et c’est ce refus, qui t’a conduit en exil ici au Ghana. Ce nationalisme t’a poussé à récuser l’envoie d’une mission de l’ONU dans notre pays, instruit par le désastre que cette organisation avait causé au Libéria voisin. On t’avait accusé de « souverainiste primaire », pour ne pas dire « arriéré » mais les faits par la suite t’ont donné raison. Les grands hommes, ce sont ceux qui dans le tumulte de la vie quotidienne, réussissent à lire et interpréter les signes du temps. Camarade, tu fus un grand homme !

7. Et tout cela, c’était parce qu’il coulait en toi, le sang d’un homme honnête. Honnête avec toi-même, honnête vis-à-vis de tes mandants et de tes semblables, honnête avec ton Parti, honnête et loyal envers ta Patrie. Jamais, tu n’as voulu tricher ni trahir. Tu aimais la vérité et tu disais la vérité, même dans l’humour, de cette vérité qui fait mal à entendre, car, tu étais un homme de principe et tu ne transigeais pas sur les principes. Car, un homme qui vit sans principe est tout comme une eau incolore et inodore qui coule sans attirer l’attention. Tout ton parcours terrestre a été retentissant de tes actes fondés sur des principes. Vivre selon des principes évite de sombrer dans les compromissions et de balloter à tout vent. Tu avais en horreur les injustices et jamais tu n’as voulu te taire sur ce que tu considérais comme une injustice. Et tu n’hésitais pas à défendre le faible, le défavorisé, principalement les femmes et les enfants. Parce que, au fond de toi, dormait une âme pleine de générosité. Oui, tu étais généreux, foncièrement généreux. On se souvient qu’en tant qu’enseignant à Katiola, tu étais le tuteur d’une quarantaine d’élèves originaires de ta région. A Duékoué, ta maison ne désemplissait pas. Elu du peuple, tu étais proche du peuple pour écouter et partager les joies et les peines du peuple. Tu fis partie de cette race rare d’individus pour qui, vivre c’est non pas seulement donner, mais se donner, c’est être avec, c’est se liquéfier pour permettre à l’Autre soi-même de se réaliser. Merci, ô camarade pour cette leçon de vie pour nous qui restons encore sur cette terre des hommes.

8. Camarade, voici venue l’heure de la séparation. Moment fatidique, moment inacceptable mais qui rappelle notre fragile condition. Bientôt, tu retourneras à ta terre charnelle, tu retrouveras ton ancêtre Douê, l’éléphant, lui qui t’a porté enfant sur son dos, - Douê Kpé – transformé en Duékoué. Douê t’attend avec sérénité et chaleur pour t’accueillir dans ses entrailles, toi l’un de ses plus illustres et dignes fils. Mais au moment où tu pars, tu nous laisses dans l’amertume, nous tes camarades d’exil, mais aussi tous tes concitoyens. Le pays est toujours occupé. Les forces du mal continuent de flamboyer et de sévir. Le sang continue de couler. La réconciliation au pays est en panne. Car, le président Gbagbo, notre leader et notre inspirateur commun dans la lutte pour la souveraineté des Etats, lui qui te vouait beaucoup de respect pour ta détermination, est toujours détenu injustement à La Haye. Simone Gbagbo, la présidente de ton groupe parlementaire, est toujours illégalement maintenue en prison. Tes camarades de combat, Lida Kouassi, Assoa Adou, Hubert Oulaye, Justin Koua, Nestor Dahi, et tous les nombreux anonymes continuent de souffrir l’injustice dans les cachots de la haine. Tous, s’ils avaient été là, auraient pu par leurs augustes présences marquer plus solennellement ton envol vers nos cieux. Et par-dessus tout, notre exil se poursuit. Cet exil, tu l’as voulu de ton vivant comme une forme de combat, comme une volonté de refuser de se soumettre. Même quand malade, on t’a proposé de retourner te soigner au pays, ton refus a été catégorique et sans appel. Tu as été jusqu’à ton dernier soupir, un intrépide résistant aux forces d’occupation. Ta voix vive contre les injustices et l’asservissement nous manquera...

O toi qui dans le silence de nos peines
Dors à jamais libéré de toutes chaînes
Heureux sois-tu, car tu pars vers Dieu
En homme fier, digne et courageux.
Tu as résisté à toutes les tempêtes
Tu as bravé les haines et les roquettes 
 Des apatrides pour libre mourir
Et les portes de la liberté éternelle franchir.
Va en paix, ô camarade, ô compagnon d’exil
Que ta voix outre-tombe demeure virile 
Pour souffler sur les souffles du mal
Afin que renaisse ta terre natale.

Pour la Coordination du FPI en exil

Lazare KOFFI KOFFI
Ancien ministre
Vice-président du Fpi chargé du Climat,
de l’Environnement et des Eaux et Forêts.
Membre du Comité central
Président de la commission Politique et Stratégie
du Bureau de la Coordination en exil
Historien, écrivain, essayiste et poète.

 

 

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