Sécurité/ Les éléments du contingent ‘’401’’ préviennent : '' Il faut faire attention"

Lieutenant Binaté : « Il faut faire attention…Ce sont des gens aguerris »
La situation sociopolitique est très mouvementée. D'un coté, les modalités de la mise sur pied de la nouvelle CEI, divisent opposition et gouvernement. De l'autre, le front social et notamment la crise dans l’éducation peine à trouver une solution positive. C’est dans cette grisaille que les éléments du contingent ‘’401’’ veulent manifester leur colère au pouvoir en place. L’information nous a été livrée par l'un des leurs, en l’occurrence le lieutenant Binaté, ex-combattant rendu à la vie civile. Formés en 2011 pour faire la guerre à Laurent Gbagbo et au Fds, certains éléments des ‘’401’’ sont aujourd’hui laissés à leur sort, nous fait savoir le lieutenant Binaté. On se souvient, qu'au plus fort de la crise post électorale, il avait été question des forces de l'Ecomog qui devaient intervenir à Abidjan. En réalité, nous explique le lieutenant Binaté, c’étaient les ‘’401’’. « ils ont encore les équipements militaires avec eux et constituent de ce fait une menace », nous confie-t-il. Pour le lieutenant des ex-combattants les autorités doivent se pencher sur le cas de ces éléments avant qu'il ne soit trop tard. Avec eux, tous les autres démobilisés non encore insérés grognent encore sous cap. Que projettent-ils ? Manifester leur mécontentement. Ils disent avoir servi le drapeau national pour être ensuite jetés aux oubliettes, précise Lt Binaté. « Selon lui, la vraie menace ce ne sont pas ceux que nous voyons tous les jours, mais ceux qui sont ignorés », a-t-il fait savoir. « Beaucoup, précise-t-il, comme c'est le cas du capital chef Diomandé Moussa, aujourd’hui amputé des deux pieds, sont marqués à jamais. « J’appelle les autorités à ne pas les oublier », a-t-il plaidé avant d'avertir « Il faut faire attention. Ils sont à la merci de n’importe quel aventurier et même des terroristes. Ce sont des gens aguerris au maniement des armes, des gens mécontents. Je sais de quoi je parle. Les signes ne sont pas bons. Mon rôle c'est d'attirer l’attention de l’autorité. Je ne veux pas que ces jeunes se laissent manipuler. Je sais de quoi je parle », a insisté le lieutenant Binaté, des ex-combattants.
Sercom