mardi, 07 novembre 2023

A l’ouverture du 1^er symposium de l’Union des femmes reporters Sportifs d’Afrique (UFRESA) ce mardi 7 novembre 2023 au Centre sportif Ivoiro-coréen Alassane Ouattara de taekwondo, à Abidjan Cocody, la présidente, Elisabeth GOLI, a dit  la joie qui est  la sienne, en tant qu'organisatrice de cette rencontre dont le thème est : « Quelle place pour les femmes dans le journalisme de sport en Afrique ?  Enjeux, défis et perspectives ». Il était temps de revisiter l’importance de cette problématique malheureusement souvent négligé, en dépit de l'évolution des droits de l'homme dans le monde. La femme est trop souvent réduite à des rôles secondaires ou stéréotypés alors même qu'elles ont de nombreuses compétences et talents à offrir dans le domaine du journalisme du sport. Elles veulent prendre toute leur place pour le développement du Sport.  Par ailleurs, il leur faut des formations de qualité et  des ressources nécessaires pour développer leurs compétences et promouvoir les initiatives.

 Au nom du parrain Bamba Cheick Daniel, M. Patrice Remarck, a fait remarquer que la promotion du genre doit être le leitmotiv de toute entreprise parce qu'il existe encore de nombreuses réticences au sujet des femmes et particulièrement des femmes Reporters de Sport. Il faut donc les accompagner en mettant en place des formations, créer un environnement inclusif pour les rendre de plus en plus visibles. 5 panels ont meublé cette journée. On peut citer entre autres  ‘’l'apport des femmes Reporters  dans le développement du sport’’, ‘’Autonomisation et apport des femmes pour le développement du sport ‘’ et  défis et opportunités des  journalistes sportives. Germaine Boni, l’une des panélistes de ce dernier sous-thème,  saluant  cette initiative de l'Ufresa, a indiqué que « la femme journaliste de  sport n'a pas une démarche contraire à celle d'un journaliste  en économie ou culture. Elle doit  se documenter, elle doit être bien imprégnée des disciplines sportives par sa plume ou son micro. Quand on a choisi d'être femmes Reporters sportives, il faut s'armer de courage parce dans un milieu masculin. Il ne faut pas  se contenter  de couvrir les sports mineurs, il faut  s'imposer par son travail et réussir à faire connaître et faire aimer la discipline par son travail. Il faut suivre un maximum d'événements sportifs et  connaître par exemple les  salaires  des entraîneurs ».

Pour Alafé Wakili, DG de l’Intelligent d’Abidjan, les   défis et opportunités sont identiques pour les femmes et les hommes dans le sport. Mais la femme peut avoir des opportunités  en ce sens qu’elle peut susciter de la confiance par rapport à l'homme.

Pour Dr Tope Michelle, Maître assistant au département de communication à l'Université d'Abidjan, la place des femmes dans les médias est faible et elle l'est davantage pour les femmes journalistes de sport, et les femmes photographes. Difficile pour elles d’accéder aux vestiaires à cause des préjugés. « Les défis sont nombreux mais les opportunités le sont plus. Il faut les négocier, les arracher, aider à changer la perception que les populations ont des femmes en s'entourant des spécialistes en la matière, faire des plaidoyers pour arracher des places dans les instances de sport en Côte d'Ivoire, décerner des prix tout sexe confondu », telles sont les recommandations de  Dr Tope Michelle.

Pour boucler ce panel,   la présidente de l’UFRESA du Sénégal par ailleurs journaliste à RTS a indiqué que nous ne combattions pas les hommes, bien au contraire, nous avons attendons leur accompagnement pour la médiatisation des activités sportives.

 Signalons que M. Alla Yao François et Mesdames Berthe Adou,   Cissé Salamata et Athacou Agathe  ont également animé des panels.

In fine, la présidente de l’Ufresa Elisabeth GOLI, a remercié  le ministre Bamba Cheick Daniel et son représentant, les personnalités, les bénévoles,  les conférenciers et les consœurs du Cameroun, de la RDC, du Congo, du Sénégal et de la Guinée Équatoriale, tout en espérant  que cette expérience a été enrichissante.

 Patricia Lyse