Honorable Abel Djohoré : « Il y a des leçons à tirer dans le fonctionnement de notre parti, dans notre région »
Honorable Abel Djohoré, Député de Ouragahio-Bayota, parlementaire CEDEAO, Membre du Conseil politique du RHDP et Coordonnateur régional-associé Rhdp du Gôh n’est pas content de ce qui se passe au sein de son parti où il dénonce le double jeu de certains auquel, il faut mettre fin pour repartir sur de nouvelles bases.
A d’autres tribunes, on vous entendu parler de mauvais casting de la direction du Rhdp concernant certains cadres. Qu’est-ce qu’on doit en conclure ?
« Il y a eu beaucoup de mensonges, il y a beaucoup à faire parce qu'il y a eu beaucoup de trahison. Et pour qu'on fasse les choses de façon responsable, il faut se dire la vérité. Il y a trop d'hypocrisie dans notre affaire et tant qu'on ne se parle pas, tant qu'on ne se dit pas la vérité, on va patauger, on va rouler dans le mensonge. On va renverser la pyramide, il y a trop d'hypocrisie et nous autres-là, on ne peut pas accepter ça. Et quand je parle d'hypocrisie, je fais allusion à mon parti le Rhdp, je parle du fonctionnement du parti. Il y a trop de double-jeu, il n'y a pas de sincérité et cela, si nous continuons dans cette voie, nous le payerons cash. Aujourd'hui, la présence du Président Alassane Ouattara nous garantit beaucoup de choses, mais il est appelé à partir. Parce qu'il avait déjà exprimé ce désir de partir, ce besoin de partir est là. Il était même parti. N'eût été la providence qui a faussé les calculs, il serait parti. Mais s'il partait, le parti était foutu. Donc il faut qu'on se parle et on va se parler franchement. Nous pensions qu’avec certains cadres venus d'autres partis pour former le Rhdp, il y aurait une plus-value. Parce que Dieu seul sait ce qu'ils ont dit au Président concernant leur maîtrise du terrain. Mais nous avons constaté que rien de grand n'a été apporté par certains. Et comme nous l'avons toujours dit au Président, que les gens lui mentaient. Je pense qu'au niveau de la direction et de la haute direction du parti, on va tirer les leçons. Mais déjà, nous dans la région du Gôh, les coordonnateurs que nous sommes, avons pris nos responsabilités pour que les choses ne soient plus comme elles l'ont été jusque-là. Et dans les jours à venir, chacun saura ce qui a donc été décidé et nous allons partir sur de bonnes bases, des bases saines parce que des gens qui jouent au double jeu, des gens qui ont des agendas cachés, des gens mènent des démarches parallèles à la ligne du parti. Il faut les démasquer, il faut les extirper pour que de façon saine, on fasse la politique dans notre région. En tout cas, chacun doit avoir le courage des actes qu'il pose. Nous sommes en train de faire ce bilan-là à notre niveau. Et ensuite, nous sommes en train de préparer des tournées de remerciement de nos populations, des tournées de sensibilisation et d'apaisement et de consolidation de la paix et de la stabilité pour nos populations. Nous voulons résolument nous inscrire dans la droite ligne du Président de la République Alassane Ouattara pour aboutir à la paix et au vivre ensemble, de sérénité et de tranquillité pour que la Côte d'Ivoire poursuive donc son développement. En tout cas, nous ne ferons rien pour aller à l'encontre de la ligne édictée par le président du parti et du chef de l'État », a-t-il fait savoir. Revenant sur la rencontre Alassane Ouattara et Bédié le d2pyué de Ouragahio- Bayota a indiqué que c’est un acte de haute portée politique. « Je l'ai déjà dit ailleurs, ça a été un acte de haute portée politique parce que nous avons vu des vertes et des pas mures lors de ces élections ». L’actualité, c’est la délivrance de deux passeports à l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo. Et l’Honorable Abel Djohoré dit être comblé de ce que les choses sont rentrées dans l’ordre « le retour de Laurent Gbagbo a toujours été d'actualité. Quand le chef de l'État me fait l'honneur de me recevoir, et je le dis, il n'y a pas d'audience que j'ai eue avec le Président Ouattara sans que le cas Laurent Gbagbo n'ai été évoqué et en bien d'ailleurs. C'est le quotidien et le principal sujet quand je le rencontre. Et puis, je le dis, Laurent Gbagbo est mon frère, c'est mon aîné. On est tous de Gagnoa, de la même sous-préfecture et on est du même canton, le canton Gbadi. Donc c'est un proche parent. Politiquement, nous n'avons pas eu le même point de vue sur un certain nombre de questions. Ce qui est d'ailleurs normal. Ce n'est pas une connexion congénitale l'idéologie politique. Nous ne nous sommes pas entendus politiquement, mais nous restons des frères. Au plus fond de la crise, je l'ai toujours porté dans mon cœur bien que ne partageant pas son point de vue politique. Mais à chaque fois que le Président me recevait, c'est lui qui évoquait le cas Gbagbo en premier et moi j'en profitais de la lucarne qui m'est offerte pour plaider. Aujourd'hui, de plus en plus les choses semblent se régler et même s'accélérer. Ça a toujours été là vision du Président Ouattara. Je suis un frère comblé qui attend donc l'annonce de l'arrivée de son aîné. Avec nos populations, nous sommes comblés et ce serait une très bonne chose ».
P.L avec le Mandat
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